La pandémie de COVID-19 a fait voler en éclats l’illusion d’une égalité des genres. Au début de la pandémie, les femmes ont été les plus touchées et nombreuses à perdre leur emploi. Dans les multiples mises à pied, les femmes étaient surreprésentées en raison des types d’emplois qu’elles occupaient, notamment en hôtellerie, en loisirs et en vente au détail.
Après un an et demi, malgré la reprise économique, les femmes sont toujours confrontées à de nombreux défis. Par exemple, les femmes de couleur sont toujours confrontées à un taux de chômage 1,5 fois plus élevé que les femmes blanches; et les femmes plus jeunes sont de moins en moins optimistes quant aux chances d’égalité des genres en milieu de travail. En outre, les femmes de moins de 35 ans ressentent moins d’opportunités et plus de défis en matière d’égalité que leurs homologues plus âgés.
Des millions de femmes qui ont réussi à garder leur emploi ont opté pour un poste moins exigeant pour prendre soin des leurs et s’acquitter des nombreuses responsabilités ménagères. Ces tâches sont tombées en grande majorité entre les mains des femmes plutôt que des hommes dans leur ménage. Toutes les femmes n’ont pas été confrontées aux mêmes défis. Les femmes de couleur, les mères et les femmes plus jeunes ont connu un recul plus important que les femmes blanches établies.
femmes de couleur
Plusieurs facteurs empêchent la promotion des femmes de couleur à des postes de direction, y compris les deux poids deux mesures, les microagressions et les préjugés inconscients. Par exemple, les femmes de couleur ont l’impression qu’il est plus difficile de faire progresser leur carrière. Elles doivent travailler plus fort et mieux que les hommes pour obtenir la reconnaissance, et leurs appuis viennent des hommes plus que des autres femmes. De plus, 72 % des femmes de couleur estiment que, même si on leur dit qu’elles ont les mêmes chances que les hommes, ce n’est pas vrai.
Seulement 6 femmes de couleur sur 10 ont un sentiment d’appartenance envers leur employeur et croient que ce dernier leur offre un espace sûr pour discuter de sujets qui ont un impact sur leur vie. De toute évidence, les gestionnaires sont responsables de nombreux obstacles auxquels sont confrontées les femmes de couleur. Selon une étude de McKinsey et de Leanin.org, les femmes de couleur étaient moins susceptibles de recevoir du mentorat et du parrainage essentiels à l’avancement et travaillent généralement pour des patrons qui ne font pas la promotion de leurs contributions professionnelles auprès des autres. Par conséquent, les femmes de couleur sont souvent exclues des réseaux informels qui permettent à la plupart des « hauts potentiels » de propulser leur carrière.
mères et parents qui travaillent
Il y a eu un exode de mères quittant le marché du travail pendant la pandémie. Plusieurs facteurs y ont contribué: les mères se voient confier des responsabilités en matière de garde d’enfants et d’éducation, malgré le fait que les deux parents sont en télétravail. Comme on s’attend à ce que les femmes accordent la priorité à la famille, les femmes qui sont demeurées sur le marché du travail ont de plus en plus de mal à garder la tête hors de l’eau. Il est incroyable de constater que 55 % des mères qui travaillent ont l’impression de « vivre pour travailler » plutôt que de « travailler pour vivre ».
L’augmentation des responsabilités ménagères a contraint de nombreuses mères qui travaillent (en particulier les femmes de couleur) à réduire leurs heures de travail ou à quitter complètement le marché du travail pendant la pandémie, ce qui a aggravé les disparités économiques et raciales. De plus, 60 % des mères qui travaillent estiment que l’idée que vous pouvez « tout faire » est plus ambitieuse que réaliste. Comme de plus en plus de personnes retournent au bureau, la souplesse du télétravail peut amener les mères à sacrifier leur carrière pour s’occuper de leurs enfants.
jeunes femmes
Les femmes, en particulier les jeunes femmes, sont de moins en moins optimistes quant aux chances d’égalité des genres au travail. Les jeunes femmes estiment que le rythme du changement a ralenti malgré la prise de conscience croissante des préjugés sexistes en milieu de travail. Les femmes n’ont toujours pas les mêmes chances que les hommes. Environ 47 % des jeunes femmes estiment qu’elles doivent travailler plus fort que les hommes pour être reconnues pour leurs efforts. Cette tendance croissante fait que les femmes plus jeunes sont beaucoup moins optimistes face à leur avenir que les femmes plus âgées.
Les femmes plus jeunes ont entendu à maintes reprises des employeurs dire qu’elles avaient les mêmes chances que les hommes, mais elles estiment que ce n’était pas le cas. Selon 45 % des jeunes femmes, la croissance de leur entreprise/carrière est plus compliquée parce qu’elles sont des femmes. Elles admettent qu’elles resteront dans une entreprise, mais ne se sentent pas motivées à tenter d’obtenir une promotion parce qu’elles savent qu’elles ne l’auront probablement pas.
combler l’écart
L’intersectionnalité se penche sur les différentes couches d’identité des femmes, mais toutes les femmes n’ont pas été touchées de la même manière. Alors, comment aide-t-on les femmes de couleur, les parents et les femmes plus jeunes en les ramenant dans la partie? Les femmes recherchent deux avantages sociaux importants de la part de leurs employeurs. Le premier est un ensemble d’avantages sociaux facilitant l’accès à un jour de congé payé, et le second est la flexibilité des heures de travail et des politiques de télétravail.
Les employeurs doivent prendre des mesures concrètes pour aider ces femmes à ne pas perdre du terrain sur le marché du travail. De plus, ils doivent agir pour promouvoir et soutenir les femmes de couleur, les parents et les femmes plus jeunes.