tendances des carrières en 2024 : où l'ambition rencontre le sentiment d'appartenance.

Dans le domaine des ambitions professionnelles et des priorités en milieu de travail, le Canada déploie une tapisserie d'aspirations et de perspectives qui définissent son paysage professionnel. Explorons les perspectives uniques qui façonnent la main-d'œuvre canadienne.

ambitieux... mais pas au détriment de l'équilibre vie professionnelle-vie personnelle.

Plus de la moitié des travailleurs Canadiens sondés souhaitent progresser dans leur carrière (51%). Ce n’est pas une surprise. Mais est-ce que cette ambition signifie vouloir gravir les échelons à tout prix?  À l'instar de leurs homologues américains, 52% des répondants semblent satisfaits de leur rôle et de leur évolution actuels, et ne manifestent aucun intérêt pour des responsabilités managériales supplémentaires. 

Ainsi, l'ambition professionnelle ne va pas nécessairement de pair avec la recherche de responsabilités accrues.

En outre, la sécurité d’emploi apparaît comme une préoccupation majeure, près de la moitié des travailleurs (44%) s'inquiétant d'une éventuelle perte d'emploi. Malgré ces inquiétudes, les professionnels sont déterminés à préserver l'équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Ils donnent la priorité au bonheur, à la santé mentale et à la vie personnelle plutôt qu'à l'emploi, ce qui reflète une tendance généralisée en faveur d'un bien-être holistique.

Quand ils pensent à l’avenir, 66 % envisagent de s'engager à long terme dans un poste à plein temps au sein d'une entreprise au cours des 5 prochaines années, ce qui suggère une préférence pour la stabilité.

la flexibilité, toujours au premier plan.

Au cours des six derniers mois, les employeurs ont exigé davantage de présence physique de la part de leurs employés, imposant un certain nombre de jours au bureau. Un tiers des talents doit maintenant répondre à des exigences accrues en matière de travail en présentiel. Mais la main-d'œuvre s'est habituée à un environnement de travail plus flexible. Nombreux sont ceux qui ont structuré leur vie en partant du principe qu'ils continueraient à travailler à distance après la pandémie, et qui sont réticents à abandonner ce mode de vie. Un impressionnant 47% des travailleurs canadiens veut travailler de la maison, considérant même qu’il s’agit d’un critère non négociable (contre 39% chez l’ensemble des travailleurs interrogés à l’échelle globale).

Les employeurs doivent donc continuer de proposer une approche du travail plus adaptable et plus accommodante.

l’importance de pouvoir être soi-même au travail. 

Selon une opinion répandue parmi les travailleurs canadiens, les employeurs se doivent de cultiver un lieu de travail plus équitable et plus diversifié. Plus d'un tiers des répondants seraient prêts à refuser des offres d'emploi si les valeurs de l'entreprise ne s’arriment pas avec les leurs (35%). Pour 32 % des répondants,  les valeurs sociales et environnementales d’une entreprise revêtent une grande importance. 

Le sondage met cependant en lumière une donnée pour le moins déroutante : plus de la moitié des travailleurs (59%) admettent dissimuler certains aspects de leur personnalité au travail.  Cela signifie que, malgré leurs efforts pour créer des milieux de travail inclusifs, les employeurs ont encore du pain sur la planche s’ils souhaitent que leurs employés se sentent à l'aise pour exprimer ce qu’ils sont de manière transparente et authentique.

Plus que jamais, il est impératif pour les organisations de communiquer clairement leurs valeurs et de les faire vivre au quotidien, de prendre le pouls en temps réel du bien-être de leurs employés, et de gérer de manière proactive les attentes d'une main-d'œuvre diversifiée et dynamique.

le développement des compétences : un impératif pour les talents.

Le renforcement des compétences et les opportunités de reconversion professionnelle apparaissent comme un impératif pour les talents dans le marché du travail actuel. Plus d’un tiers des répondants (32%) n'accepterait pas un emploi ne proposant pas de programmes de formation leur permettant de développer des compétences d’avenir. En termes de priorités d'apprentissage, les Canadiens souhaitent développer des compétences en intelligence artificielle (26%), en technologies de l’information (26%), ainsi qu'en bien-être et en pleine conscience (26%).

Comme le souligne Sander van ‘t Noordende, président-directeur général de Randstad,  les organisations doivent adopter le nouvel ABC du talent  si elles veulent se démarquer en tant qu'employeurs de choix. A représente l'ambition et le développement des compétences au cœur de ses décisions de carrière. B représente l'équilibre et le besoin de s’épanouir dans sa vie personnelle autant que dans sa vie professionnelle. C représente la connexion : les employeurs doivent nourrir au quotidien les liens qu’ils entretiennent avec les travailleurs pour mieux comprendre leurs besoins et désirs.

« Les organisations doivent démontrer qu'elles comprennent véritablement les ambitions des travailleurs, leur désir d'équilibre et le besoin de connexion »  explique-t-il. 

à propos de l’étude workmonitor de randstad.

Le rapport workmonitor interroge depuis plus de 20 ans des individus actifs sur le marché du travail dans 34 marchés à travers l'Europe, l'Asie-Pacifique et les Amériques afin de recueillir des informations sur leurs attitudes, ambitions et attentes face aux transformations continues du monde du travail. L'enquête en ligne concerne des répondants de 18 à 67 ans, englobant ceux employés pour au moins 24 heures par semaine, les travailleurs indépendants, ou ceux envisageant de rechercher un emploi dans le futur. La taille minimale d'échantillon est de 500 entrevues par marché. L'étude de 2024, menée du 23 octobre au 11 novembre 2023, a sondé 27 000 travailleurs.