La Grande Démission bat son plein et elle a des répercussions sur les employeurs à travers le pays. Une récente enquête que nous avons menée avec Ipsos montre que 36 % des cols bleus et 21 % des cols blancs au Canada ont changé d'emploi au cours des 12 derniers mois.
Bien que certains signes indiquent un ralentissement de l'essor de la Grande Démission, notre étude révèle que 16 % des cols bleus et blancs au Canada prévoient toujours de changer d'emploi au cours des 12 prochains mois. Ce facteur pourrait exposer votre organisation à des taux de roulement plus élevés.
Le coût d'une nouvelle embauche se situant autour de 21 % du salaire actuel du poste, ce niveau de migration sur le marché du travail pourrait être désastreux pour votre organisation. Pour surmonter ce défi et réduire le risque de voir ses coûts d'embauche augmenter, il est important de faire de la fidélisation des employés une priorité absolue.
La première étape pour améliorer les taux de fidélisation consiste toutefois à comprendre pourquoi les employés sont prêts à quitter votre entreprise. Avec cette précieuse information, vous serez en mesure de développer une stratégie efficace de fidélisation des employés. Pour vous aider dans ce processus, nous avons dressé une liste des cinq principales raisons pour lesquelles les travailleurs canadiens quittent leur emploi.
1. une rémunération compétitive
D'après nos recherches, les ouvriers et les employés considèrent la rémunération comme étant la première raison qui les pousse à chercher un autre emploi. En fait, 65 % des ouvriers et 60 % des cadres envisagent de changer d'emploi pour obtenir un salaire plus élevé. Ce chiffre grimpe à plus de 70 % lorsqu'il s'agit de jeunes ouvriers âgés de 18 à 34 ans.
En réalité, si votre entreprise n'offre pas des salaires compétitifs à tous les échelons, vous courrez un risque nettement plus élevé de connaître une augmentation du taux de rotation du personnel. Le problème pour de nombreux employeurs est que les salaires ont évolué au cours des dernières années et qu'ils n'ont pas fait les ajustements nécessaires pour rester compétitifs.
La conjonction de l'émergence de pénuries de main-d'œuvre, du déficit croissant de compétences et de la concurrence accrue sur le marché du travail a poussé les salaires à la hausse dans de nombreux postes. Si votre entreprise n'a pas encore comparé ses rémunérations actuelles avec les normes du secteur, c'est le moment de le faire.
Cette information permettra à votre organisation de fixer des offres salariales qui ont le pouvoir non seulement d'attirer de nouveaux candidats, mais aussi de retenir vos travailleurs actuels.
2. des avantages accrus
Au cours des dernières années, il est important de réaliser que les attentes des travailleurs ont considérablement évolué. Si les employés ont toujours considéré les avantages sociaux, tels que les soins de santé, les pensions et l'assurance-vie, comme indispensables, les travailleurs d'aujourd'hui sont prêts à changer d'emploi pour profiter des avantages qu'ils souhaitent.
En fait, nos recherches montrent que plus d'un travailleur canadien sur trois envisagerait de changer d'emploi pour obtenir de meilleurs avantages. D’une manière plus précise, les cols bleus classent l'amélioration des avantages sociaux au deuxième rang des motivations pour changer d'emploi (38 %), tandis que les cols blancs la classent au troisième rang (35 %).
Les travailleurs d'aujourd'hui ont également tendance à être un peu plus prudents. Ils évalueront soigneusement ces avantages pour déterminer exactement quelles sont les options disponibles. Il est essentiel pour votre entreprise non seulement d'évaluer ses avantages sociaux actuels pour s'assurer qu'ils sont comparables à ceux de la concurrence, mais aussi de les proposer d’une manière qui permettent à ce que les travailleurs actuels et potentiels de comprendre réellement quels sont les avantages qui leur sont offerts.
3. des horaires de travail plus souples
La demande accrue d'un équilibre entre vie professionnelle et vie privée est l’un des aspects les plus marquants de la manière dont la pandémie a modifié les attentes des travailleurs. De nombreux travailleurs ont dû relever des défis supplémentaires dans leur vie personnelle, comme faire l'école à la maison pour leurs enfants et s'occuper de parents âgés. Ce faisant, ils ont réalisé qu'ils avaient besoin d'une plus grande souplesse dans leurs horaires de travail.
Même si certains des effets de COVID-19 commencent à s'estomper, les travailleurs ne sont pas prêts, ou ne désirent pas perdre la possibilité de maintenir un horaire de travail flexible. En réalité, on estime que 37% des cols blancs et 33% des cols bleus envisageraient de nouvelles options d'emploi avec des horaires plus flexibles.
Le défi pour les employeurs est de permettre d’adapter les horaires de travail de manière différente selon les employés. Certains employés veulent pouvoir travailler à domicile, dans la mesure du possible, et ne se rendre au bureau qu'en cas de besoin. D'autres veulent pouvoir choisir les heures et les jours de la semaine où ils travaillent pour mieux répondre aux impératifs qui sont les leurs à la maison. D'autres encore estiment qu'il est nécessaire d'augmenter leurs heures afin qu’ils passent à un travail à temps plein ou au contraire de les diminuer pour se mettre à temps partiel. Tout cela est en fait fonction des circonstances de vie spécifiques.
Les employeurs qui cherchent des moyens d'améliorer les taux de fidélité du personnel doivent, dans la mesure du possible, ajouter une certaine souplesse aux horaires de travail de leurs employés. Il est important d'examiner attentivement les besoins de votre entreprise et de vos employés afin de déterminer quel type d'horaires de travail flexibles vous permettra de répondre aux attentes des travailleurs tout en maintenant les objectifs de production.
4. de meilleures opportunités de carrière
Il est tout à fait normal d'apprendre que les travailleurs quittent leur poste actuel dans le seul but de faire évoluer leur carrière. En fait, nos recherches montrent que de meilleures possibilités d'avancement sont l'une des principales motivations pour changer d'emploi, tant chez les ouvriers (30 %) que chez les cadres (35 %).
Si l'avancement professionnel n'est pas un nouveau facteur de motivation, le manque de personnel qualifié sur le marché du travail signifie que les employeurs ne peuvent pas risquer de perdre leurs meilleurs éléments pour cette seule raison. Au contraire, il est important pour votre organisation de mettre en place un solide programme de développement de carrière. Il faut donner aux employés la possibilité de faire progresser leur carrière au sein de votre entreprise. Pour être efficace, ce programme doit être équitable, objectif et accessible aux employés à tous les échelons.
5. Augmenter les programmes de formation et de perfectionnement
Les travailleurs d'aujourd'hui sont également préoccupés par la formation et le perfectionnement. Près de 30% des cols blancs sont prêts à changer d'emploi pour avoir accès à des formations complémentaires. Alors que seulement 18 % des ouvriers considèrent les programmes de formation comme une bonne raison pour changer d'emploi, ce pourcentage grimpe à 30 % dans la tranche d’âge des 34 à 44 ans.
La bonne nouvelle est que l'augmentation des types de programmes de formation et de développement des compétences disponibles pour vos employés peut avoir un impact direct sur les taux de rétention. Pour empêcher vos travailleurs de changer d'emploi, faites tout simplement savoir à vos employés que votre entreprise est prête à investir dans leur carrière.
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