Il y a longtemps, dans une galaxie loin, très loin de chez nous, il y avait un groupe folk/rock appelé The Mamas and Papas. Un de ses plus grands succès s’intitulait Monday, Monday, dans lequel on disait que tous les autres jours de la semaine étaient bien, sauf le lundi. Nous sommes plusieurs à nous sentir de cette façon lorsque notre réveille-matin nous réveille après un long weekend et que nous souhaitons de tout notre coeur d'avoir ces cinq petites minutes de plus sous les couvertures. Plusieurs travailleurs au Canada ressentent un pincement au coeur le dimanche soir. Il y en a d’autres, cependant, qui ressentent bien plus qu’un pincement.
Votre vie professionnelle vous fait-elle penser à la légende grecque de Sisyphe, qui était condamné à pousser sans cesse un rocher en haut puis en bas d’une colline jusqu’à la fin des temps? Tracez-vous une croix sur chaque jour du calendrier au fur et à mesure que le weekend approche? Vous ne vous sentirez peut-être pas mieux si je vous apprends que vous n’êtes pas seul dans votre cas, mais...
Les gens qui aiment leur emploi et qui apprécient leur lieu de travail n’ont généralement aucun problème avec les lundis et sont impatients de voir ce que la semaine de travail leur apportera. Ils s’investissent cœur et âme dans leur travail, se sentent stimulés et valorisés et sont impatients d’apprendre de nouvelles choses et de réaliser un travail de qualité. Ils sont bien souvent des leaders positifs pour leurs collègues et sont habituellement des gens engagés. Aimeriez-vous être une de ces personnes?
est-ce un sentiment temporaire ou permanent?
Pour commencer, vous devez évaluer l’intensité de votre manque de motivation. Si vous êtes tout simplement déçu que le weekend soit terminé, vous êtes probablement satisfait de votre travail et de votre vie en général. Cependant, si vous êtes toujours fatigué ou si vous mourez d’anxiété dès que vous vous levez le dimanche matin et que vous êtes tout simplement incapable de mettre un pied hors du lit le lundi matin, vous devriez peut-être y voir un indice que le temps est venu de changer d’emploi.
Sachez qu’il est également possible que vous soyez aux prises avec la dépression. Dans un tel cas, demandez à votre médecin de procéder à un examen physique complet et de vous recommander la marche à suivre. Ce n’est pas une blague. La vie est trop courte pour qu’elle soit empreinte d’un malheur chronique. Rappelez-vous, vous pouvez demander de l’aide et du soutien. Il n’y a aucune honte à se faire traiter.
À part gagner à la loterie, que pouvons-nous faire pour que le début de la semaine ne soit plus synonyme d’anxiété, de fatigue, d’une morne résignation ou de n’importe quel sentiment négatif?
1. voyez le côté positif des choses
Nous savons tous que c’est plus facile à dire qu’à faire. Alors que vous êtes possiblement dans l’incapacité de modifier quelque aspect que ce soit du monde extérieur, vous pouvez à tout le moins, pour l’instant, modifier votre vision des choses. Il vous suffit parfois de modifier vos perceptions et votre façon de réagir. Supposons que nous sommes lundi et que vous ne ressentez pas l’amour pour votre travail. Quels aspects de celui-ci aimez-vous? Quels sont les moments que vous êtes impatient de vivre? Qui sont les collègues en compagnie desquels vous appréciez travailler? Votre emploi comporte assurément certains aspects positifs, puisque autrement vous ne l’auriez jamais accepté.
Si votre première réflexion est la suivante : « J’ai besoin d’un salaire » ou « Personne d’autre ne voulait m’embaucher », il s’agit là de votre réponse. Pensez à la gratitude. Plutôt que de vous effondrer sous le poids des tâches que vous devez accomplir, arrêtez-vous sur les choses que vous parvenez à faire. Peut-être n’y verrez-vous que de la sémantique et une théorie un peu trop recherchée, mais vous serez étonné de constater qu’il suffit de remplacer quelques mots pour tout changer. Le langage est puissant. Apprenez à l’utiliser de manière positive, par exemple, en changeant votre façon de voir les choses ou de réagir. Cela demande de la pratique, mais l’effort en vaut vraiment la peine.
2. préparez-vous
Les experts considèrent qu’on devrait se préparer dès le vendredi en vue du lundi. Si vous savez que vous serez envahi par une tonne de courriels après le weekend, assurez-vous de vider votre boîte de réception au plus tard le vendredi. Ne laissez pas les problèmes ou les échéances vous hanter tout au long du weekend. Réglez vos dossiers pendant la semaine. Avant de quitter le bureau le vendredi, organisez-vous et préparez-vous autant que possible en vue de la semaine suivante. Profitez-en également pour revoir votre calendrier. Cochez les étapes complétées (et dont vous êtes très satisfait). Revoyez votre horaire de la semaine suivante afin de vous préparer le mieux possible en vue de l’arrivée inévitable des nouvelles initiatives et des changements.
Réservez un temps le weekend afin de préparer la semaine de travail suivante. Consacrez quelques heures afin d’acheter, couper et préparer vos aliments pour la semaine pour éviter d’avoir à vous démener afin de préparer vos repas lorsque vous êtes fatigué et affamé. Certains préparent leurs repas pour toute la semaine pour éviter la tentation de s’empiffrer de malbouffe au bureau. Si tel n’est pas votre cas, préparez à tout le moins votre repas du lundi le dimanche soir. Préparez vos vêtements la veille pour ne pas être trop pressé le matin et entreprendre votre journée du lundi fatigué et épuisé. En fait, prévoyez porter vos vêtements, votre habit ou vos accessoires préférés au travail le lundi. La sensation d’être à votre mieux est directement liée à votre apparence.
3. profitez de vos weekends
Évitez que vos weekends ne deviennent qu’une simple prolongation de votre semaine de travail. Décrochez. Évitez de consulter vos courriels, même si plusieurs travailleurs reconnaissent faire le ménage dans leurs courriels le dimanche soir pour éviter d’être submergés le lundi matin. Passez du temps en compagnie des amis et des membres de la famille. Amusez-vous, prenez le temps de relaxer, de faire de l'exercice et de vous reposer. Ne laissez pas le weekend empiéter sur votre semaine de travail en apportant votre lunch et la gueule de bois au travail le lundi matin. (Vous ne pensiez pas qu’on devait en parler, mais vous seriez surpris.) Limitez vos partys au vendredi et au samedi et réservez vos dimanches pour prendre soin de vous afin d’être frais, dispos et débordant d’énergie le lundi. Vous consacrez temps et argent afin d’assurer le bon fonctionnement de votre voiture. Pour quelle raison ne mériteriez-vous pas au moins la même attention?
Et parlant de s’amuser, les experts suggèrent que vous ayez du plaisir au travail. En planifiant une activité agréable, votre lundi sera plus facile à vivre. Cuisinez des pâtisseries que vous pourrez partager avec vos collègues ou organisez un dîner international où chacun apportera un mets propre à sa culture. Impliquez-vous dans le comité social ou mettez sur pied un tel comité et planifiez ensuite une activité amusante au travail. Créez des clubs où les gens ayant des intérêts communs se réuniront pour le dîner. Tant et aussi longtemps qu’elles ne compromettent pas la productivité, peu de gestionnaires ou de patrons s’opposeront aux activités qui favorisent l’engagement et la cohésion au sein des employés.
4. tournez votre regard vers l’extérieur
Cherchez le bonheur à l'extérieur de vous-même. Vous pouvez ensoleiller la journée d’une autre personne par un geste de gentillesse, en lui prêtant une oreille attentive ou, si le temps le permet, en l’aidant à réaliser une tâche. Les experts s’entendent à dire que nous nous sentons mieux lorsque nous aidons notre prochain. En fait, cela a un impact positif sur notre humeur et sur notre corps en activant le système mésolimbique qui libère des substances chimiques dans notre cerveau. L’aide que nous apportons aux autres rehausse notre estime de soi, consolide nos relations et améliore notre sentiment d’appartenance. Qui ne souhaiterait pas vivre de telles sensations un lundi?
Lorsque vous êtes malheureux, il est difficile de ne pas déverser votre malheur tout au long de la semaine sur tous ceux qui vous entourent. Évitez de vous plaindre, d’être négatif et de bâiller aux corneilles, puisqu’il s’agit là de comportements contagieux. Déterminez l’impact que vous désirez produire dans votre milieu de travail et ajustez votre comportement en conséquence. Nous avons parlé plus tôt de gratitude. Imaginez qu’il s’agit là d’un muscle que vous devez renforcer. Il existe assurément certaines choses qui vous font ressentir de la gratitude au travail, par exemple, lorsqu’on vous fournit un travail qui vous permet de subvenir à vos besoins et de contribuer au bien-être de votre famille ou lorsqu’on vous offre des occasions d’apprendre de nouvelles choses qui vous poussent à vous surpasser et qui vous motivent.
Il vous suffit de procéder à certains ajustements mineurs dans votre façon de penser pour vraiment modifier votre trajectoire émotive. À l’instar de la plupart des choses qu’il vaut la peine de faire, les changements demandent du temps et de la pratique. Examinez la possibilité de modifier une chose à la fois. Pratiquez jusqu’à ce que tout devienne naturel avant d’ajouter quoi que ce soit. Vous pourriez devoir changer d’emploi à un certain moment, mais d’ici là, vous avez le pouvoir d’éloigner les nuages qui planent au-dessus de votre tête tous les lundis.